Corinne Grey

Corinne : La nouvelle flamme de l’Institut

Pour terminer cette série de portrait nous avons décidé de laisser la parole à Corinne Grey. Elle est la première femme directrice adjointe de l’Institut.

Mon parcours est quelque peu atypique. Je suis née à Berne en Suisse où j’ai fait mes études. En 1997, je suis arrivée en France, initialement pour faire une licence en lettres modernes. N’ayant pas vraiment été convaincue de mon choix, je me suis tournée vers les sciences. J’ai suivi un cursus Ingénierie de la Santé pour la recherche pharmaceutique, avant de m’orienter complètement vers la biologie moléculaire en Master de Biologie Santé.

Dans le cadre de ce Master en 2002/2003, j’ai effectué un stage à l’IGH dans l’équipe « Méiose et Recombinaison » que Bernard de Massy venait de créer. Ce fut un déclic, j’ai compris à ce moment-là que je voulais être chercheuse. J’ai ensuite réalisé une thèse sur la thématique des cellules souches et des cardiomyopathies congénitales, un sujet qui me paraissait plus en lien avec mon parcours d’Ingénierie de la Santé. Mais au cours de cette thèse, je me suis rendu compte que ce qui me fascinait vraiment, c’était les chromosomes et la transmission du matériel génétique. En 2006, je suis donc retournée à l’IGH pour ce que je croyais être un premier post-doc, avant de partir aux US ou ailleurs à l’étranger, comme la plupart des post-docs. Je ne suis jamais repartie, car j’ai eu mon poste de chargée de recherche en 2009. Depuis, je travaille sur la régulation de l’initiation de la recombinaison en méiose, un sujet que j’adore autant qu’au premier jour, il y a presque 15 ans.

En 2016, j’ai eu l’occasion de faire partie du comité national du CNRS pour la section 21. Les objectifs de ce comité sont, entre autres, de contribuer à l’élaboration de la politique scientifique du CNRS mais également de participer au recrutement et au suivi de la carrière des chercheurs. J’ai saisi cette opportunité afin de mieux comprendre les rouages de cette grande machine qu’est le CNRS et pour mieux me familiariser avec le paysage de la recherche française. Ce comité m’a beaucoup apporté humainement. Le plus intéressant était le processus d’aboutissement à un consensus collectif lors du recrutement des jeunes chercheurs et chercheuses. Dans nos discussions j’ai appris que ce qui me paraissait être une évidence ne l’était pas forcément pour les autres. Il fallait apprendre à convaincre et se laisser convaincre.

C’est ce qu’a réussi Philippe Pasero en 2020 quand il m’a demandé de le rejoindre à la direction de l’IGH. Il s’agissait d’un choix difficile. Ce qui m’a retenue au début, c’était mes craintes de ne pas parvenir à concilier ma vie de chercheuse (et maman !) avec celle de directrice adjointe d’un des meilleurs instituts en biologie moléculaire de France. Quelle responsabilité ! Mais l’IGH m’a vu grandir et m’a permis de travailler dans des conditions excellentes tout au long de ma carrière, il était temps que je donne de ma part en retour.

Depuis ma prise de fonction, je me rends compte que j’aime mes deux métiers.

En tant que chercheuse, j’aime le suspense des découvertes qui m’attendent encore, et la beauté de la vie qui dépasse très souvent mon imaginaire. Ainsi, une découverte quand elle est savourée avec mes collègues, me parait encore plus belle. J’adore travailler avec les étudiants, les accompagner dans leur démarche scientifique et leur transmettre ma passion. Pour moi, le plus difficile dans ce métier a toujours été d’accepter et de participer à la compétition. Je pense qu’il faut vraiment être passionné pour résister à cet aspect de la recherche qui, certes, est un moteur important, mais qui au fond, n’a rien à voir avec mon amour pour la science.

En tant que directrice adjointe, j’apprécie tout particulièrement le contact avec les gens, de pouvoir contribuer à résoudre des problèmes et donc d’apporter quelque chose de positif à l’IGH. Ajouter ma brique à l’édifice me motive au quotidien. Je suis fière d’avoir eu la chance de participer au recrutement d’une nouvelle génération d’équipes à l’IGH et de participer ainsi au développement de l’institut.

Ce qui réunit mes deux métiers, c’est le travail en équipe et la communication.

En ce qui concerne les rouages politiques et administratifs j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je fais de mon mieux pour y arriver. Quand j’aurai terminé mon mandat, j’aimerais que ce qui s’est passé après avoir quitté la commission du comité national se produise à nouveau : que d’autres femmes de l’IGH acceptent de reprendre le flambeau !

Corinne : La nouvelle flamme de l’Institut

Pour terminer cette série de portrait nous avons décidé de laisser la parole à Corinne Grey. Elle est la première femme directrice adjointe de l’Institut.

Mon parcours est quelque peu atypique. Je suis née à Berne en Suisse où j’ai fait mes études. En 1997, je suis arrivée en France, initialement pour faire une licence en lettres modernes. N’ayant pas vraiment été convaincue de mon choix, je me suis tournée vers les sciences. J’ai suivi un cursus Ingénierie de la Santé pour la recherche pharmaceutique, avant de m’orienter complètement vers la biologie moléculaire en Master de Biologie Santé.

Dans le cadre de ce Master en 2002/2003, j’ai effectué un stage à l’IGH dans l’équipe « Méiose et Recombinaison » que Bernard de Massy venait de créer. Ce fut un déclic, j’ai compris à ce moment-là que je voulais être chercheuse. J’ai ensuite réalisé une thèse sur la thématique des cellules souches et des cardiomyopathies congénitales, un sujet qui me paraissait plus en lien avec mon parcours d’Ingénierie de la Santé. Mais au cours de cette thèse, je me suis rendu compte que ce qui me fascinait vraiment, c’était les chromosomes et la transmission du matériel génétique. En 2006, je suis donc retournée à l’IGH pour ce que je croyais être un premier post-doc, avant de partir aux US ou ailleurs à l’étranger, comme la plupart des post-docs. Je ne suis jamais repartie, car j’ai eu mon poste de chargée de recherche en 2009. Depuis, je travaille sur la régulation de l’initiation de la recombinaison en méiose, un sujet que j’adore autant qu’au premier jour, il y a presque 15 ans.

En 2016, j’ai eu l’occasion de faire partie du comité national du CNRS pour la section 21. Les objectifs de ce comité sont, entre autres, de contribuer à l’élaboration de la politique scientifique du CNRS mais également de participer au recrutement et au suivi de la carrière des chercheurs. J’ai saisi cette opportunité afin de mieux comprendre les rouages de cette grande machine qu’est le CNRS et pour mieux me familiariser avec le paysage de la recherche française. Ce comité m’a beaucoup apporté humainement. Le plus intéressant était le processus d’aboutissement à un consensus collectif lors du recrutement des jeunes chercheurs et chercheuses. Dans nos discussions j’ai appris que ce qui me paraissait être une évidence ne l’était pas forcément pour les autres. Il fallait apprendre à convaincre et se laisser convaincre.

C’est ce qu’a réussi Philippe Pasero en 2020 quand il m’a demandé de le rejoindre à la direction de l’IGH. Il s’agissait d’un choix difficile. Ce qui m’a retenue au début, c’était mes craintes de ne pas parvenir à concilier ma vie de chercheuse (et maman !) avec celle de directrice adjointe d’un des meilleurs instituts en biologie moléculaire de France. Quelle responsabilité ! Mais l’IGH m’a vu grandir et m’a permis de travailler dans des conditions excellentes tout au long de ma carrière, il était temps que je donne de ma part en retour.

Depuis ma prise de fonction, je me rends compte que j’aime mes deux métiers.

En tant que chercheuse, j’aime le suspense des découvertes qui m’attendent encore, et la beauté de la vie qui dépasse très souvent mon imaginaire. Ainsi, une découverte quand elle est savourée avec mes collègues, me parait encore plus belle. J’adore travailler avec les étudiants, les accompagner dans leur démarche scientifique et leur transmettre ma passion. Pour moi, le plus difficile dans ce métier a toujours été d’accepter et de participer à la compétition. Je pense qu’il faut vraiment être passionné pour résister à cet aspect de la recherche qui, certes, est un moteur important, mais qui au fond, n’a rien à voir avec mon amour pour la science.

En tant que directrice adjointe, j’apprécie tout particulièrement le contact avec les gens, de pouvoir contribuer à résoudre des problèmes et donc d’apporter quelque chose de positif à l’IGH. Ajouter ma brique à l’édifice me motive au quotidien. Je suis fière d’avoir eu la chance de participer au recrutement d’une nouvelle génération d’équipes à l’IGH et de participer ainsi au développement de l’institut.

Ce qui réunit mes deux métiers, c’est le travail en équipe et la communication.

En ce qui concerne les rouages politiques et administratifs j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je fais de mon mieux pour y arriver. Quand j’aurai terminé mon mandat, j’aimerais que ce qui s’est passé après avoir quitté la commission du comité national se produise à nouveau : que d’autres femmes de l’IGH acceptent de reprendre le flambeau !

Marie-Pierre suit ses passions pour ne rien regretter

Marie-Pierre est la responsable technique du plateau d’imagerie de l’IGH qui fait partie de la plateforme MRI (Montpellier Ressources Imagerie), composante de BioCampus (UAR3426 CNRS - US 09 INSERM – UM).
Elle a pour mission de développer l’offre technique du plateau en lien avec les besoins des équipes du site.

Elle se dit chanceuse d’avoir eu un parcours sans difficultés qui ne lui aient semblées insurmontables. Les choses se sont enchainées de façon assez naturelle. Pour les étapes importantes de son cursus, elle a rencontré des personnes enrichissantes et stimulantes, dans des environnements favorables, qui lui ont beaucoup apporté.

 

Chacun de mes choix ont abouti à ce que je souhaitais et j’en suis très contente.

Après avoir bénéficié d’un programme Erasmus lors de son master, Marie-Pierre a souhaité poursuivre son cursus à l’étranger. C’est pourquoi elle a choisi d’effectuer son doctorat dans le laboratoire de biologie cellulaire dirigé par le professeur Helmut Plattner, à l’université de Konstanz, en Allemagne. Elle y a étudié la dynamique des processus associés à l’exocytose chez un organisme modèle : la paramécie et a obtenu son diplôme en 1998. Son travail avait déjà une forte composante en microscopie et imagerie. Ses compétences, elle a pu les acquérir et les développer sur des équipements considérés alors comme haut de gamme et c’est à cette période qu’elle a envisagé sérieusement de s’orienter vers un métier d’ingénieure.

Pendant les quatre années qui suivent, elle a intégré en tant que post-doctorante le programme européen intitulé « E.A.R Emergence, Abatment and Regeneration of sensory functions in the living inner ear. A study of factors involved » piloté par Eric Scarfone (Inserm U432, Montpellier) en collaboration avec des équipes de Milan et Stockholm.
Cette étude, qui avait pour but d’identifier les possibilités et processus impliqués dans la régénération de la synapse vestibulaire, lui a permis de diversifier ses connaissances dans le domaine de l’imagerie. Ainsi en 2003, elle a été recrutée en tant qu’ingénieur de recherche au CNRS et affectée à l’Institut Fédératif de Recherche Jean-Roche à Marseille, où elle a pris la direction technique du Centre de Microscopie et Imagerie.

Pendant 13 ans, elle y a développé l’offre du plateau technique et a travaillé avec plusieurs équipes de l’institut qui fédérait six unités de recherche. Elle a pu travailler dans des domaines variés des neurosciences à la cancérologie, en particulier en super résolution, mais aussi en imagerie dynamique appliquée à la signalisation cellulaire et en analyse d’images multidimensionnelle.

C’est en 2017, qu’elle rejoint le plateau de la Plateforme MRI (Montpellier Ressources Imagerie) situé à l’IGH avec

 

une équipe formidable : Amélie, Julio, Julien à mes débuts ici, et Valentin arrivé plus récemment.

L‘une des facettes de son métier qui lui plait beaucoup est la diversité des thématiques qu’elle a pu aborder lors de ses collaborations avec différentes équipes et notamment celles des nombreux instituts montpelliérains.

Ce qui l’amuse le plus c’est de considérer que

l’imagerie est un domaine qui évolue sans cesse. De nouvelles technologies sont à venir et à proposer aux équipes de recherche. Les plateformes d’imagerie sont le contexte idéal pour ça. C’est donc un métier dans lequel la nouveauté, la diversité des techniques, des applications et des thématiques abordées sont au rendez-vous. Proposer aux équipes les solutions d’imagerie qui permettront de répondre à leurs questions scientifiques est très satisfaisant et donne le sentiment de contribuer à la recherche de l’institut.

Ainsi depuis son arrivée en 2017, l'offre en super résolution s'est diversifiée avec l'implémentation de la microscopie STED qui est actuellement le seul set up à Montpellier. Le plateau d’imagerie a aussi depuis peu de la microscopie à feuille de lumière dédiée à l’imagerie de gros échantillons transparisés. Le plateau couvre ainsi une très large gamme d’applications. Elle apprécie d’évoluer dans un environnement de travail dynamisant et exigeant, porteur d’interactions riches avec les équipes.

Vera : le travail de 9h à 17h… non merci

Arrivée presque par hasard dans la biologie Vera ne cesse depuis de se réjouir de son travail. En effet, elle reconnait ne pas être attirée par tout ce qui a trait à la biologie comme les sciences botaniques et la zoologie. C’est la découverte de la génétique durant ses études qui l’a rendu accros et qui l’a décidé à en faire son métier.

Elle obtient son doctorat en 2017 à l’université de Bohême-du-Sud en République Tchèque, où elle travaille sur plusieurs projets tournant autour de la signalisation Notch et du métabolisme avec pour modèle la drosophile.

Puis elle commence son premier stage postdoctoral à l'IRCM (Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier), dans l’équipe d'Alex Djiane. Elle y passe deux ans pour étudier la chimiorésistance du cancer colorectal au traitement par oxaliplatine (médicament antitumoral), avant de commencer son second postdoc dans l'équipe d'Edouard Bertrand. Initialement à l’IGMM (institut de Génétique Moléculaire de Montpellier), l’équipe déménage en janvier 2021 à l’IGH. Elle travaille alors sur la régulation transcriptionnelle du VIH-1 et se focalise sur la pause proximale du promoteur RNA Polymerase II (RNAP II ou Pol II). Son projet vise à déterminer le mécanisme, la durée et la fréquence de la pause de Pol II dans le modèle de latence du VIH-1.

Quelle a été la principale difficulté à surmonter dans votre carrière ?

Jusqu’à maintenant : l'obtention de mon doctorat. Je suppose que c'est le cas pour de nombreux étudiants en doctorat, j'ai fait un burn-out en plein milieu de celui-ci à cause du temps excessif passé au laboratoire.

Pour ma part, j’ai l’impression que pour travailler dans la recherche, il faut être prêt à travailler sous une certaine pression et à consacrer beaucoup de son temps à son travail. Ce n'est probablement pas quelque chose que les jeunes veulent entendre, mais c'est comme ça que je le vis. Ce n'est pas un emploi de 9h à 17h et ce n'est certainement pas quelque chose que vous pouvez faire juste pour payer vos factures. Vous devez vraiment aimer la recherche pour réussir et être heureux. Cela ne peut se faire sans dévouement. Comme me l'a dit mon ancien patron : Ce n'est pas un travail, c'est une mission.

Quant on passe autant de temps au travail il vaut mieux être bien installé et donc l’IGH pour Vera c’est avant tout :

De l'expérience. Des tonnes et des tonnes d'expérience. Mais c'est aussi un grand institut avec une atmosphère amicale et collaborative, ce que je n'avais pas vraiment connu auparavant. Le fait que l’institut héberge plusieurs équipes qui sont au sommet de leur art ne fait pas de mal non plus.

Ce qu’elle aime ?

J'aime ce que je fais. Me réveiller le matin et avoir hâte d'aller travailler. Rentrer du travail et sentir que mon travail ne sert pas à rien. Avoir ce sentiment que mon travail a un but et que je ne fais pas de la science pour le simple plaisir de la science, tout cela me réjouit. Faire quelque chose qui compte est important à mes yeux. Ce qui est, bien sûr, spécifique à un projet. La recherche n'est pas un objectif final pour moi, si je suis coincée dans un projet que je trouve inutile ou sans but, je serai malheureuse, même si le projet est bien perçu ou le travail bien payé.

Ce qui l'amuse ?

L'air impressionné des gens quand je les rencontre pour la première fois et que je leur dis ce que je fais dans la vie :-D. »

Où se voit-elle dans 5 à 10 ans ?

Dans l'idéal, de retour en République Tchèque, toujours dans la recherche, travaillant sur un projet intéressant lié à la santé humaine, avec des collègues sympas pour accompagner mon travail.

Finalement, nous pouvons dire que Vera ressemble plus à... "Travailler de 5 à 9, vous avez la passion et une {mission}". (Dixit Dolly Parton).

La fée Marie-Thé

Il y a des services et des personnels qui sont rarement sous la lumière des projecteurs.
C’est le cas des services de soutien à la recherche tels que le service laverie et préparation de milieux.

A l’occasion des journées des « Femmes et Filles de sciences », l’IGH a souhaité mettre en lumière l’un de ses personnels emblématiques, Marie-Thérèse, qui a travaillé 22 ans au service des équipes de recherche de l’IGH.

Marie-Thérèse est entrée au CNRS en 1979 en tant qu’adjoint technique et travaillait au restaurant de la délégation régionale de CNRS de Montpellier. Suite à la privatisation du restaurant en 1993, elle effectue une reconversion professionnelle de préparatrice en biologie pour intégrer le service « laverie et préparation de milieux » d’un nouvel institut de recherche inauguré cette année-là : l’institut de Génétique Moléculaire de Montpellier.

En 1999, après 6 ans passés à l’IGMM, Marie-Thérèse décide de rejoindre un nouvel institut flambant neuf, l’IGH, inauguré un an auparavant. Elle y intègre le service de l’animalerie Drosophile où elle retourne aux fourneaux pour cuisiner le milieu de culture nécessaire pour entretenir les milliers de lignées de drosophiles utilisées par certaines équipes de l’IGH. Elle a ainsi assuré pendant 9 ans la production du milieu et l’entretien des lignées avec ses collègues. Elle a participé au développement de ce service qui n’a cessé de croître avec l’arrivée de nouvelles équipes, et qui est maintenant devenu une plateforme qui fournit en milieu d’élevage l’ensemble des équipes drosophilistes de Montpellier.

En 2008, Marie-Thérèse quitte ce plateau technique pour prendre la responsabilité du service « laverie et préparation de milieux » qu’elle a fait évoluer pour l’adapter aux nouveaux besoins des équipes de recherche.

Toujours disponible et efficace, avec Marie-Thérèse on ne manquait de rien. Marie-Thérèse a pris sa retraite le mois dernier, après 22 ans passés à l’IGH pendant lesquels son investissement et son dévouement ont assuré des services techniques essentiels au fonctionnement quotidien des équipes de recherche.

Si on lui demande un conseil pour les plus jeunes, elle répond

faire de son mieux et travailler dur pour obtenir des résultats

Après avoir lu ces lignes on ne peut que retrousser ses manches et retourner rapidement travailler !
Bonne retraite Maire-Thé !

La recherche engagée

Anaïs Lugagne

Anaïs a attrapé le virus de la recherche et de la génétique, en particulier, grâce à des personnes passionnées. Tout d’abord, son professeur de SVT de Terminale Gregory Chanas (ancien doctorant de l’IGH), et quelques années plus tard, Anne-Marie Martinez, chercheuse à l’IGH et Professeur de génétique et épigénétique en Licence et Master à Faculté des Sciences de Montpellier. C’est Anne-Marie qui l’a véritablement inspirée et soutenue pour se lancer pleinement dans la génétique.

 Après une licence en Biotechnologies à la Faculté des Sciences de Montpellier, j’ai décidé de m’orienter vers un parcours plus axé vers les métiers de la recherche en intégrant le Master « Cancer Biology ».
Je suis ensuite partie réaliser un stage de 6 mois à Montréal au Canada, où j’ai étudié l’impact des mutations de p53 sur le statut des récepteurs aux œstrogènes dans le cancer du sein.
Lors de ma première année de Master, je me suis très fortement intéressée à la génétique et l’épigénétique et j’ai ainsi décidé de me dédier entièrement à ces domaines. J’ai donc poursuivi mon Master avec le parcours « Génétique, Epigénétique, Contrôle du Déterminisme Cellulaire ». Dans le cadre de ce Master, j’ai pu intégrer l’équipe de Giacomo Cavalli à l’IGH pour effectuer un stage sous la supervision de Frédéric Bantignies et portant sur l’étude du repliement de la chromatine chez les eucaryotes.

Ce stage Anaïs l’a démarré en février 2020, en pleine crise COVID. Elle a dû s’adapter à une situation compliquée mais cela ne l’a pas découragée pour autant. Elle est déterminée et cela se voit dans ses engagements.
Doctorante à l’IGH depuis octobre 2020, elle a obtenu un financement du Réseau d’Université d’Excellence LabMUSE et travaille dans l’équipe « ARN non codants, Epigénétique et Stabilité Génomique » sous la direction de Séverine Chambeyron.
Depuis bientôt un an et demi, Anaïs étudie les mécanismes de régulation des éléments transposables médiée par les piRNA (des ARN interagissant avec les protéines PIWI) sur la transcription dans un modèle d’embryogénèse chez la Drosophile. Pour cela elle utilise une technologie d’imagerie de pointe : le Live Cell Imaging.
En plus de son travail de recherche, elle s’investit dans des causes qui lui sont tiennent à cœur. Ainsi depuis son arrivée à l’institut elle est un membre actif dans une commission ayant pour objectif de limiter l’impact environnemental de l’institut.
Elle s’implique également dans l’association Femmes et Sciences. Le mentorat qu’elle y suit grâce à sa formation doctorale lui permet d’être accompagnée dans son projet de carrière par des personnes d’expériences et de confiance du domaine.
Au travers de sa recherche, elle défend également la cause LGBTQ+. En effet, son projet de master 2 portait sur les effets des traitements hormonaux dédiés aux personnes transgenres. Par cette étude, elle voulait faire connaitre la cause aux chercheurs et mettre l’accent sur un besoin d’accompagnement et de recherche sur ces problématiques souvent délaissées.

La principale difficulté à surmonter dans son parcours ?

Définitivement prendre confiance en soi. J’ai encore actuellement beaucoup de difficultés à surmonter mon manque de confiance mais je ne compte pas cesser d’essayer !

Ce qui l’amuse le plus dans la recherche ?

Je pense que c’est pouvoir étudier et creuser un projet avec la très grande variété de possibilités que nous offre la recherche : chaque sujet a sa place et son intérêt !

Quand on lui demande où elle se verrait dans 5 à 10 ans, Anaïs répond

Idéalement, j’aimerais pouvoir transmettre mon attrait pour la biologie et communiquer au sujet de la science. J’aimerai donner aux gens le goût de la science. En effet, comme nous le voyons avec la situation actuelle, la science tient une place majeure et essentielle au sein de notre société et il faut y porter une attention toute particulière »

Un conseil aux jeunes ?

Si je devais donner un conseil aux jeunes femmes qui aimeraient s’orienter vers la recherche, je dirais qu’il ne faut en aucun cas hésiter à aller demander du soutien. Le soutien existe, il faut juste réussir à prendre les devants et contacter les bonnes personnes.

L’envol de Nadine

Nadine Laguette

La recherche demande souvent de la patience, mais cela ne veut pas dire que les chercheurs et chercheuses ont l’habitude de lambiner ! Ce qui est certain, c’est que ce n’est pas le cas de cette jeune femme dynamique qu’est Nadine.
En effet, son énergie rayonne tout au long de son court mais intense parcours professionnel : formée au Royaume Uni, Nadine décide d’effectuer son master à Paris XI et Paris V, avant de soutenir sa thèse à l’institut Cochin en 2008. Elle arrive en 2009 à l’IGH pour un post-doctorat et y est recrutée par le CNRS en tant que chargée de recherche en 2012. Trois ans après seulement, elle créé son équipe de recherche à l’institut.

On ne peut que constater aujourd’hui combien son parcours est brillant et qu’elle n’a certainement pas terminé de faire parler d’elle. Souvent qualifiée comme « LA chercheuse à suivre », Nadine a déjà plusieurs distinctions à son palmarès. Elle obtient le Prix de l’académie des sciences en 2012, le Prix Sanofi en 2014, puis elle est récompensée par le Prix Georges Frêche en 2015 et dernièrement reçoit la Médaille de bronze du CNRS en 2021. Son travail acharné lui a permis de décrocher des financements prestigieux : un ERC Starting Grant obtenu en 2015 et un ERC Proof of Concept en 2019. Mais où trouve t’elle sa motivation ?

D’abord dans ses sujets d’étude :

J’ai toujours eu un goût particulier pour la biologie, et plus précisément pour les mécanismes impliqués dans la communication entre les cellules, ainsi que les réponses opposées par l’organisme aux pathogènes.  C’est pourquoi le fil rouge de mon parcours est l’étude des mécanismes moléculaires qui sous-tendent les réponses immunitaires, en particulier inflammatoires. Dans l’équipe, nous nous intéressons de manière plus précise aux mécanismes impliqués dans la dérégulation des processus inflammatoires et comment ils aboutissent à des pathologies.

Ensuite, dans le partage de connaissance :

« Selon moi le plus amusant est de voir les jeunes chercheurs que nous formons gagner en autonomie sur leurs projets. Je pense que la réussite professionnelle dans ce métier passe par la formation des jeunes chercheurs. J’aime leur transmettre ma passion, et aussi leur apprendre à se construire un réseau d’interactions scientifiques de confiance. C’est cela qui nous pousse à explorer de nouveaux horizons. » Que faire pour devenir chercheuse ? « Il faut se lancer, tout en gardant à l’esprit que c’est un métier qui s’accompagne de remise en question permanente. Il est essentiel de bien s’entourer et de ne pas avoir peur de prendre des risques.

Pour terminer si l’on se demande où sera Nadine dans 5 ans ou plus ? personne ne le sait :

Chaque personne a sa propre trajectoire, son propre rythme, ses propres envies.  Aujourd’hui, je cherche à consolider mon équipe et à renforcer mes thématiques. C’est ce qui fait partie de mes préoccupations actuelles. La difficulté à pérenniser une équipe de recherche est une problématique multifactorielle et une équation difficile à résoudre.

Que ce soit ici ou ailleurs, Nadine est certainement une des personnalités scientifiques qu’il faudra continuer à suivre de près à l’avenir !

Les chiffres sans faille de Marie-Claire

La vision que la société a de la recherche est souvent réduite aux chercheurs et chercheuses en blouse blanche devant leur microscope ou en train de préparer d’étranges mélanges colorés. Outre l‘aspect caricatural de cette représentation, elle est surtout réductrice. En effet, nous oublions trop souvent le personnel qui entoure cette recherche, véritable appui à celle-ci, et sans lequel tous travaux seraient quasiment impossible.

Marie-Claire appartient à cette catégorie professionnelle. Elle est entrée au CNRS en 1979 au service restauration avec comme ambition et ligne directrice d’être utile à la recherche. Elle a par la suite rejoint l’institut de Génétique Moléculaire de Montpellier (IGMM) en tant que gestionnaire pour intégrer après coup le service gestion de l’IGH en février 2001.

Depuis, Marie-Claire n’a eu de cesse d’être un soutien pour les équipes de recherche et faciliter leur travail en apportant ses connaissances dans le domaine de la gestion des comptes.

Elle a, au cours de sa carrière, pu voir l’évolution de l’institut et son essor. Grâce à son dévouement, elle a su s’adapter à la transformation des métiers et permettre aux novices une compréhension facile de procédures souvent complexes. Ce qu’elle a apprécié le plus dans son activité ? La diversité des personnes qu’elle a été amenée à rencontrer tout au long de sa carrière dans le monde et l’environnement de la recherche.

Maintenant, Marie-Claire profite de son statut de toute jeune retraitée non plus pour comptabiliser les finances restantes à un projet, mais pour compter le nombre d’oiseaux ou de papillons au détour d’un chemin.

Martine Simonelig ou la passion de la recherche

Arrivée dès la création de l’IGH en juillet 1998, Martine Simonelig fait partie de ces chercheuses qui ont pour fondement la passion ainsi que l’excellence et en font leur cœur de métier.

Son choix de carrière se révèle sur les bancs de l’Université de Clermont-Ferrand où elle étudie notamment la génétique en suivant les cours du Professeur JC Bregliano. Elle continue son apprentissage par une thèse à l’Institut Jacques Monod à Paris VI, puis traverse la Manche pour effectuer un Post-Doctorat à l’Imperial College de Londres. Elle revient ensuite à l’Institut Jacques Monod où elle obtient un poste de Chargée de Recherche en 1989. Moins de dix ans après, elle s’installe à l’IGH en tant que cheffe de groupe.

L’Institut lui permet d’exercer « la recherche qu’[elle] souhaite, au niveau où [elle] le souhaite ». Récompensée pour la qualité de son travail par la médaille d’argent du CNRS en 2018, elle nous donne sa vision sur son parcours :

Martine Simonelig

Son travail ?

Notre cœur de métier dans l'équipe c'est la recherche fondamentale. J'ai commencé la recherche quand la seule question importante était de comprendre. C'est la question essentielle à laquelle je reste attachée. Nous travaillons dans l'équipe sur la régulation des ARN messagers, sur des questions très fondamentales dans un organisme modèle. Je sais que nos travaux contribueront à des applications dans le futur, comme nous en avons eu une magnifique démonstration en 2021 avec le vaccin anti-COVID

Sa carrière ?

Avant tout : viser la réussite et l'excellence pour une carrière épanouie. J'ai l'impression que dire qu'on vise l'excellence est plutôt mal vu maintenant.
Honnêtement, je considère que j'ai eu beaucoup de chance dans ma carrière, sans difficultés particulières et que je n'ai pas rencontré d’obstacles "insurmontables". Je suis sûre que cette réponse ferait beaucoup rire certains reviewers de mes papiers... J’ai eu de très belles opportunités à l’IGH, et notamment en assurant la Direction du Département Génétique, Biologie Cellulaire et Développement. La qualité de notre travail dépend aussi beaucoup du fonctionnement de l'Institut dans sa globalité : les services supports, la direction… Je suis extrêmement reconnaissante de tout cet effort mis dans l'organisation et le fonctionnement de l'IGH qui nous offre des conditions exceptionnelles pour réaliser notre recherche.
Cependant lors de discussions avec mes filles, elles me font percevoir à quel point la carrière des femmes est souvent plus difficile que celle des hommes. On fait moins confiance aux femmes qu'aux hommes. Et c'est quelque chose que j'ai ressenti également dans ma carrière. Je pense aussi que pour une carrière professionnelle réussie, il est essentiel d'avoir un bon équilibre avec sa vie personnelle et familiale.

Ce qui l’amuse le plus dans la recherche ?

Les nouveaux résultats et l'originalité des résultats. Je veux dire la découverte de mécanismes tout à fait inattendus, qui nous étonnent, voire nous ravissent. Ce n'est pas si rare, la nature est beaucoup plus imaginative que nous.

Si vous hésitez à vous lancer dans la recherche ?

Je pense qu'il faut être passionné c'est primordial, sinon c'est une carrière trop difficile. Savoir aussi que "Y'a Rien Qui Dure Toujours" (dixit Michel Jonasz) donc savoir persévérer si on traverse une période difficile, ça s'arrangera à un moment

Le voyage de Sofia

Si on pense que le chemin d’une chercheuse est sédentaire, c’est bien se tromper sur sa carrière. On peut dire que Sofia aime voyager et cela se voit, découvrez son parcours et ses destinations. Sa recherche est à son image internationale, transdisciplinaire et partenariale. Et quand on lui demande de nous parler de son travail voilà ce qu’elle nous répond :

J’aime beaucoup mon travail. J’essaie toujours de faire au mieux de ce que je peux. J’aime bien guider les plus jeunes et les voir avancer dans leurs carrières et concrétiser leurs objectifs. Un projet scientifique, c’est comme un petit voyage vers l’inconnu. On le démarre sans vraiment savoir ce qu’on va apprendre, qui on va rencontrer en chemin et je trouve cela motivant et passionnant. Pouvoir apporter une petite contribution à la société, c’est cela qui me motive le plus. Lorsque je ferai le bilan de ma carrière, je souhaiterais pouvoir dire : ‘oui, j’ai aidé les jeunes, la communauté scientifique, la société à avancer.’
Le conseil que je donne toujours aux jeunes est de profiter de leur dynamisme pour suivre jusqu’au bout leurs rêves, de s’investir pleinement dans ce qu’ils décident de faire pour qu’ils soient fiers du résultat.

Retrouvez le parcours de Sofia en survolant sur les étapes numérotées de la carte

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  1. 1- J’ai acquis ma Crète en Grèce en 1995. En parallèle de mes études, j’ai travaillé, pendant deux ans, sur la neurogenèse chez la mouche Drosophila melanogaster, dans le laboratoire du Pr. Christos Delidakis.
  2. 2- Grâce à la bourse Erasmus ‘freemover’, j’ai passé un an au Trinity College de Dublin, en Irlande, dans l’Unité de Bioinformatique du Département de Génétique où j’ai travaillé sur la duplication du génome de Saccharomyces cerevisiae. J’ai ensuite obtenu une bourse MRC pour ma thèse doctorale que j’ai soutenue en 1998 à l’Université d’Oxford, Merton College (UK). Pour ma thèse, j’ai travaillé en profondeur sur l’analyse des séquences des génomes viraux (virus à ADN et rétrovirus) et étudié leur évolution sous la supervision du Pr. Paul Harvey, FRS.
  3. 3- J’ai fait un post-doc à l’Université d’Harvard (USA) au Département de Biologie Moléculaire et Cellulaire dans l’équipe FlyBase, avec une bourse postdoctorale des National Institutes of Health (NIH), où j’ai développé des logiciels pour la communauté scientifique des drosophilistes.
  4. 4- Ensuite, j’ai été employée comme chercheur senior dans le Target Discovery Group chez Lion Bioscience Research Inc. (LBRI) à Cambridge, MA (USA), où j’ai travaillé sur le projet d’exploration des données du génome humain. J’assurais la coordination entre LBRI et le Groupe Diabète de Bayer aux USA et en Allemagne et j'étais aussi la scientifique en charge des demandes de brevet.
  5. 5- J’ai ensuite déménagé à Toulouse, en France, ou j’ai été nommée directrice du service bioinformatique d’Endocube, une startup centrée sur les cellules endothéliales.
  6. 6- En 2002, j’ai été recrutée par Novartis en Suisse comme chef de laboratoire de l’équipe de génomique fonctionnelle. J’ai travaillé sur différents projets d’analyse des séquences, notamment des protéases.
  7. 7- J’ai rejoint la Fondation de Recherche Biomédicale de l’Académie d’Athènes (BRFAA) en juillet 2004 comme chercheuse bioinformaticienne, chef de groupe, dans le Centre de Recherche Fondamentale II, Division de Biotechnologie. Je suis l’inventeur/co-inventeur de 20 brevets publiés. Mon groupe chez la BRFAA a été nommé Point de Contact National pour la Bioinformatique par EMBnet en 2007 et depuis il a maintenu cette position. Les thématiques de mon groupe étaient : évolution moléculaire, bioinformatique, interactions protéine-protéine, transcriptomique et analyse de l’ensemble du génome, génomique comparative, et modélisation moléculaire dans une approche synergétique pour aborder des questions biomédicales. Mon groupe a joué un rôle important en Grèce aussi en promouvant la formation en bioinformatique à travers l’organisation d’ateliers et des cours introductifs et aussi de niveau avancé. Tout au long de ma carrière, j’ai gardé des fortes collaborations internationales.
  8. 8- Mon groupe chez la BRFAA a été nommé Point de Contact National pour la Bioinformatique par EMBnet en 2007 et depuis il a maintenu cette position. Les thématiques de mon groupe étaient : évolution moléculaire, bioinformatique, interactions protéine-protéine, transcriptomique et analyse de l’ensemble du génome, génomique comparative, et modélisation moléculaire dans une approche synergétique pour aborder des questions biomédicales. Mon groupe a joué un rôle important en Grèce aussi en promouvant la formation en bioinformatique à travers l’organisation d’ateliers et des cours introductifs et aussi de niveau avancé.
  9. 12- A partir de 2015, j’assure l’enseignement de l’immunogénétique, immunoinformatique à Hanoi au Vietnam pour les étudiants du master 2, Bio/Pharma. J’ai pris la Direction de l’IMGT®, le système d’information international en ImMunoGénéTique® (http://www.imgt.org) dont Marie-Paule Lefranc, qui l’a fondé en 1989, a fait la référence mondiale en immunogénétique et immuno-informatique. Je dirige l'équipe d’une vingtaine de personnes fort motivées et passionnées par le domaine.
  10. 13- J’ai été élue directrice de l’Ecole Doctorale CBS2 en 2018. Une plus grande ouverture internationale de CBS2 a vu le jour, grâce à des formations délivrées par des collègues à l’étranger et la mise en place des co-tutelles supplémentaires.